En juin dernier, je pars pour Shanghai dans le cadre d’un partenariat pédagogique entre l’Université d’Angers, l’ESTHUA et l’Université de Ningbo (à 2 heures de Shanghai). Je dois intervenir devant des étudiants en tourisme, sur les enjeux numériques. C’est passionnant ! J’y vais accompagné d’Agnès, Mme Artiref, elle pouvait pas louper cela.
L’autre aspect passionnant, et c’est cela qu’on vous partage aujourd’hui, c’est la découverte de la Chine.
Nous avons fait les touristes, nous nous sommes confrontés au choc culturel, aux difficultés de communication, et nous avons vécu ce que les touristes chinois doivent vivre lors de leur séjour en France.
Notre expérience est riche pour vous hôteliers, elle va vous faire comprendre ce que vos clients asiatiques vivent et perçoivent dans votre établissement.
Vous allez voir:
- A quel point les Chinois sont sensibles à l’hygiène (les hôtels et restaurants affichent leur note d’hygiène en façade),
- Comment la difficulté de communication nous a fait faire TOUS les étages de notre hôtel pour trouver notre chambre
- Pourquoi on mangeait au petit bonheur la chance, sans comprendre ce que l’on commandait
- Comment le moindre déplacement en Taxi se prépare à l’avance avec l’hôtel qui doit nous écrire notre destination
- Comment les hôteliers peuvent être complices des « filles de joie » et organiser les rencontres
- Comment des étrangers total vivent/perçoivent ces voyages immersifs dans un monde inconnu et étrange
Tout ca pour vous dire, au travers d’un article de voyage, que les Chinois vont certainement devenir nos premiers clients dans les années à venir, qu’ils sont très forts, qu’ils vont très vite, qu’ils se développent de manière hallucinante et qu’il va falloir préparer et adapter notre accueil, nos produits et nos services. (Par exemple en Chine, il y a des distributeurs d’eau chaude partout, même dans le train, ne pas mettre de bouilloire en chambre pour accueillir des Chinois et une erreurs grave).
Ce n’est pas un article du Blog Artiref, mais de notre blog « travel », Ma Famille en Voyage, c’est écrit par Agnès, c’est frais, vivant, sans prétention, mais authentique.
Bonne lecture voyage à vous.
Une belle surprise ce voyage en Chine, absolument pas prévu et organisé en un mois.
Thomas est convié à l’université de Ningbo (2h00 de train de Shanghai) grâce à son métier d’intervenant à l’Esthua, l’UFR Tourisme de l’Université d’Angers.
C’est une occasion unique je l’accompagne et nous choisissons de passer 5 jours à Shanghai avant le séjour à Ningbo. Les gars ne peuvent pas suivre cette fois ci mais leurs chères grand-mères vont assurer pour nous.
Nous n’avons jamais été en Asie et Shanghai avec ses 24 millions d’habitants, plus grande ville de Chine, va forcément être une découverte. Elle se situe à l’embouchure du Yangtsé sur la côte Est côté mer de Chine orientale.
On est complétement ouvert, on s’attend au choc culturel, on n’est pas en mode vacances mais en mode touriste à la découverte d’ailleurs.
Les billets d’avion sont pris rapidement c’est une liaison régulière, idem pour le TGV jusqu’à Roissy Charles de Gaulle. Pour le visa vu l’urgence nous faisons appel à une entreprise spécialisée Action-visas sur Paris pour 367€ pour nous deux.
Même pas le temps de « s’angoisser » juste un passage chez le médecin pour un anxiolytique car 11h30 d’avion nous attendent.
Jour J, Mardi 30 Mai 2017.
Les bagages sont prêts depuis quelques jours, mais non je ne suis pas stressée!
C’est juste une question d’organisation:))) Vous avez pas vu, la pharmacie embarquée, les courses faites, les listes d’infos pour les grands-mères, les appels aux amis pour organiser les activités des garçons……
En route dès 7h30 pour la gare d’Angers direction Roissy Charles de Gaulle en TGV.
Train à l’heure, petite marche jusqu’à l’aérogare du Terminal 2E, enregistrement à la machine, les humains ne sont plus là :(
Les places ont été choisies de chez nous, il n’y a plus qu’à valider. D’ailleurs sur l’A380, en « economy », il faut mieux prendre le pont supérieur car il y a moins de sièges par rangée (et oui le 2eme niveau est un peu sous les « combles » et est moins large que le rdc. Mais bon, on n’était pas en A380 sur ce vol.
On passe la sécurité et direction la salle d’embarquement pour quelques heures avec sandwichs et douceurs trouvées sur place. On travaille un peu dernier tour sur les emails et les choses à gérer avant les six heures de décalage horaire. Embarquement à l’heure et décollage à 14h45 pour du cinéma à gogo.
J’ai vu 4 films, mangé un plutôt bon diner et réussi à dormir un peu grâce à mon cher petit oreiller ergonomique que je trimballe partout.
Thomas voulait travailler, mais il a découvert que les prises mises à disposition (en economy premuim) ne sont pas assez « puissantes » pour charger un ordinateur portable, uniquement des « mobile device » apparemment.
j1 Mercredi 31 mai 2017.
06h00 on commence par un petit déjeuner avant d’atterrir vers 7h00 heure locale.
Petit passage à la douane sans difficultés et récupération des bagages rapide, nous y sommes.
Première étape faire du change on est parti avec un peu de liquide, c’est très simple il y a tout ce qu’il faut dans le hall.
Tout est traduit en anglais, ça nous sauve car on a décidé de prendre le métro pour rejoindre notre hôtel.
La barrière de la langue est réelle mais on arrive à prendre nos tickets de métro en choisissant la zone sur des automates pour 7 yuans soit moins d’un euro.
Il y a aussi un train rapide, que dis-je, ultra rapide, car il est à sustentation, c’est le Maglev, il va très très vite mais a 2 inconvénients. Il ne va pas jusqu’au centre ville et oblige à faire un changement pour reprendre le métro et, enfin, il est cher, 50 yuans par personne (versus les 7 yuans avec le métro). Mais après tout, c’est une expérience et on a décidé de ne pas la vivre.
Il n’y a plus qu’à bien noter le nom de notre changement puis de notre station d’arrivée on va le « vérifier » tout le temps. Je vous rassure il y a des plans avec les stations en anglais et dans le métro aussi:)
Ouf l’hôtel Pulmann où nous avons réservé est accolé à la station de métro. On a besoin d’une bonne douche d’une petite pause avant d’essayer de commencer une journée de touriste de base.
On arrive à l’hôtel vers 10 heures du matin, le check in est à partir de 14h, mais heureusement notre (une) chambre est dispo et on y accède de suite, merci.
Sachez qu’à Shanghai il vous sera interdit d’introduire des armes et des explosifs dans le métro et attention, la police veille. A chaque entrée de métro, c’est comme à l’aéroport, il y a un portique de sécurité et un x-ray pour voir dans vos sacs et bagages…
On peut s’octroyer un peu de luxe au vue de l’offre tarifaire que nous avons, une suite de 62 m2 au 23ème étage petits déjeuners inclus, accès à l’Executive Floor de 17h00 à 20h00 (boissons et snacking à volonté) pour 4 nuits et 553€. On se prélasse un peu, le lit est un nuage, le pied:)
La salle de bain pourrait faire une chambre (par sa taille) avec baignoire, douche à l’italienne et WC.
Guide et plan en poche on décide de se lancer dans une première sortie, pour déjeuner.
L’offre est pléthorique on ne fait pas 100 mètres et on teste une chaine de dumpling (boulette farcies).
L’échange étant compliqué, on choisit sur photo et on paye (note de Thomas: sans déconner ?).
On s’installe avec notre numéro de commande et on est servi quelques minutes plus tard.
On devine ce que l’on mange, moi j’ai choisi crevette sur photo ça je sais reconnaitre. C’est bon et copieux.
Le prix est imbattable (pour des occidentaux comme nous) dans les 56 Yuan soit 7€ pour deux, boissons incluses. C’est rigolo, les Chinois ne boivent pas énormément pendant les repas, ils sont plutôt « soupe ». Alors les restaurants n’ont pas une offre « boissons » extraordinaire. On fait un peu « extraterrestre » à vouloir des boissons.
On est boosté et prêt pour une petite randonnée à pied dans le quartier de Jing’an, le plus proche de l’hôtel. Ce qui nous saute aux yeux la modernité bien sur, des buildings immenses où que l’on regarde mais aussi des vieux immeubles fatigués. Partout des arbres et des bosquets impeccablement entretenus, c’est une ville super propre (pas de chiens quasiment, on a du en voir 5 sur tout le séjour).
On arrive dans un quartier de petits immeubles en brique rouge aménagés comme des résidences avec un gardien à l’entrée, c’est comme ça partout, beaucoup de caméras et de gardiennage privé. C’est des quartiers « historiques », sinon ce n’est que gratte-ciel.
On est scotché par le monde c’est une ville immense qui grouille mais en « bon ordre » (notez les éviers à l’extérieur des maisons).
Beaucoup de voitures récentes, hybrides et électriques comme tous les scooters d’ailleurs et des vélos style « velib » partout que l’on débloque en payant avec son smartphone. Pistes cyclables partout mais ils roulent beaucoup sur les trottoirs et c’est aux piétons de se bouger après un coup de klaxon discret. On a encore du chemin à faire.
Petite curiosité de certains vélos avec des roues à trous en plastique, cela doit être plus résistant. Surtout pour des vélos en libre service (type Velib) ça permet de na pas crever et donc d’avoir moins d’entretien…. on n’a pas testé la tenue de route…
Les chantiers de rénovations ont de beaux échafaudages de bambous et les personnes à l’entretien de la ville ont des balais de branches, contraste étonnant entre ultra modernité et tradition.
On est en pleine découverte comme des gosses et après 3 heures de marche un peu éteint (avez vous déjà marché 3 heures dans une ville culturellement étrangère après un vol de 11 heures d’avion ? )
On rentre au Pulmann avec la nuit qui arrive vers 18h00 pour profiter de l’happy hour et de son buffet.
La ville s’illumine c’est saisissant, mais plutôt calme, on apprend que les chinois vivent surtout le jour dès 6h00 et dinent tôt 18h30/19h30. Il y a une vie nocturne mais pas partout, ici c’est plutôt calme.
On sort diner dehors malgré la fatigue, une petite soupe à deux pas de l’hôtel pour essayer autre chose.
La serveuse nous aide car on n’a pas tout compris, choix sur image et elle nous la prépare, car en fait elle amène un bouillon et une garniture qu’il faut mélanger selon ses envies et ses gouts.
C’est plus joli que bon, pour nous ça manque de gout mais c’est complet, légumes, viande et bouillon.
Il est plus de 20h00, on veut résister encore un peu pour prendre le rythme rapidement. A 21h00 je pose la tête sur l’oreiller et bonne nuit.
J2 Jeudi 1er Juin 2017
Réveil 2h30 du matin, pas bon ça, mais je me rendors une heure après. Petit déjeuner à 7h00 un régal buffet froid, chaud, salé, sucré et plein de fruits miam:)
On se renseigne à la réception pour du sur mesure, Thomas a besoin de costumes et de chemises (Le sur-mesure n’est pas une coquetterie de sa part, il mesure 1m95 et pèse plus de 1xx Kg, il ne trouve pas/peu dans le prêt à porter).
Le concierge nous réserve un taxi pour le marché aux tissus où tout est possible.
Sachez que les chauffeurs de taxis ne parlent que chinois, le concierge de l’hôtel lui a indiqué notre destination. Un compteur indique clairement le montant à la fin et il est simple de payer. Aucun contact direct avec le chauffeur le poste de conduite est entouré d’un plexiglas. Pensez toujours à prendre l’adresse de destination en chinois sur un papier, sinon vous restez sur place.
Nous y sommes trois étages d’un bâtiment dédié aux tissus, on est très sollicité.
Nous avons le choix des matières, des coloris, des motifs sur des catalogues comme chez nous, ensuite vient le prix, la quantité et surtout le délais car nous repartons dimanche matin. Après négociations commande est faite pour 2 costumes et six chemises pour 457€ et pour dimanche 13h00 au plus tard (le prix d’un costard en boutique spécialisée pour les « grands et forts » en France).
Il n’y a plus qu’à prendre les mesures et choisir encore des détails de finitions sur les boutons au col des chemises, les poignets…
Quelques achats plus tard nous repartons à pied pour découvrir le quartier d’affaires, le Bund. Tout est en travaux, le fond de l’air est pollué mais les murs en travaux sont joliment décorés.
Direction la Shanghai Tower mais il nous faut prendre d’abord un ferry pour passer de l’autre côté du fleuve.
La tour s’élève à 632 mètres, 128 étages et un ascenseur vous amène au sommet en 18mètres/seconde, c’est déconseillé aux cardiaques!!! C’est le monument le plus haut de Chine, une fierté nationale. C’est la deuxième plus haute tour au monde après la Burj Khalifa à Dubai.
L’entrée est payante 180Yuans/personne (environ 23€/personne) et le RDC est un musée dédié à sa construction. Au sommet la vue est impressionnante et le gigantisme de la ville vous saute aux yeux malgré la brume.
Ici vue sur le gratte ciel du Shanghia World Financial Center, seulement à 492 mètres et 101 étages. Au sommet vous faites le tour à 360°, vous y trouvez un bar snack, une boutique souvenirs, des jumelles fixes et un « arbre à vœux » (on en trouve aussi dans les temples).
Par beau temps le regard doit porter très loin. Nous voyons aussi la Perle de l’Orient, à 468 mètres, fameuse tour de la télévision chinoise.
Redescente en douceur, on prend le métro sous la tour où un magnifique centre commercial s’est installé avec une boulangerie à la française:)
La Chine est un immense centre commercial, il y a des magasin, des centres commerciaux absolument partout (du moins dans les grands centres urbains).
Un peu de métro, une petite marche et nous voilà au restaurant choisi sur notre Lonely Planet guide, le « GrandMother » au cœur du Bund. Plat typique de bonne qualité mais avec plein de petits os à grignoter. Prévoir les serviettes pour les doigts car elles ne sont pas fournies, ils nous ont vendu des mouchoirs en papier lorsque l’on en a demandé. Ce restaurant est très bien noté et est recommandé par Lonely Planet et TripAdvisor, mais je n’ai rien trouvé d’extraordinaire, on préfère s’aventurer dans les petits resto de quartiers…
Nous remontons ensuite la plus grande avenue commerciale de la ville, Nankin, avec plus de 5 kilomètres de magasins de luxe et internationaux. Une grande partie est piétonne et ça grouille de monde. C’est pas vraiment mon kif mais c’est énorme. De nombreux « démarcheurs » essayent de nous vendre des fausses montres ou faux Mont-Blanc, aux cris « Fake Fake ».
On rentre à l’hôtel pour un peu de repos car ce soir on a réservé un Food Tour à partir de 20h00.
C’est un budget, 70 dollars (environ 63€) par personne mais c’est le meilleur moyen pour découvrir un lieu, sa gastronomie, son mode vie. Pendant plus de trois heures on va boire et manger à volonté. On pense que l’on découvre une culture, une civilisation entre autre parce qu’elle mange et ses habitudes culinaires et gastronomiques. on fait des Food-Tour partout où l’on va.
Nous sommes 5 (une allemande, deux américains et nous, c’est top), Andres notre guide est mexicain, parle chinois , anglais, français, espagnol, mais le tour se fera en anglais. Grace à lui on a enfin pu comprendre un peu la vie ici. Mais on sent bien que l’on ne fait qu’effleurer le sujet.
Une liste rapide de tout ce que l’on a essayé: des bières légères et agréables (3 dont une brune),
des aubergines grillées à l’ail, des écrevisses grillées au piment (vues vivantes à l’entrée du restaurant et que l’on a dégusté avec des gants en plastique, hygiène top, baguette, verre, toujours sous emballage),
du serpent d’eau pané (vue vivant aussi), et même choisi sur pied (si je puis dire),
des légumes au barbecue, des st jacques à l’ail, des feuilletés, des brochettes de viandes, des plats épicés aux poivrons et au tofu accompagnés de pâtes faites sous nos yeux,
quelques crèmes dessert, le tout arrosé d’un alcool fort au sorgho, le Baijiu (c’est aussi efficace que le trou normand)… Les Chinois ne sont pas « dessert » tout simplement parce qu’ils ne sont pas très produits laitiers. Les desserts dégustés venaient plus de Thaïlande que de Chine.
Nos papilles étaient au paradis et nous adorons découvrir les cuisines du monde.
Andres pour payer tout au long du parcours se contente de son smartphone, on paye ici grâce à des QR codes, simple et efficace.
On va finir bien gai et de bonne humeur, Andres aide chacun à regagner ses pénates et nous partageons un « taxi » uber pour rentrer à l’hôtel (ce n’était pas un Uber, mais l’équivalent local de Uber. Uber à jeté l’éponge en Chine face à la concurrence et a décidé de prendre une participation dans un de ses concurrents Chinois)
Il est plus de minuit on en profite pour faire un petit skype aux enfants pour leur raconter un peu tout ça, c’est dingue le miracle de la technologie gomme les kilomètres qui nous séparent.
Le wifi de l’hôtel nous permet de nous connecter à Facebook et Google, ce qui n’est pas le cas ailleurs en Chine, l’hôtel doit avoir son propre VPN. Sinon on a notre VPN pour les fois où on en a besoin.
J3 Vendredi 2 Juin 2017
Par contre vendredi matin bobo tête!! Levés après 10 heures on zappe le petit dej , une boisson fraiche au citron prise dans la rue nous ferra office de détox:) le contrôle qualité de la boutique nous informe que tout est ok (les restaurants doivent afficher leur note d’hygiène du contrôle vétérinaire en façade).
Le programme du jour est la visite du quartier de l’ancienne concession française. Le métro nous y amène en moins de 20 minutes.
Dépaysement assuré, ici se succèdent des maisons et des allées de platanes, si on ne lève pas les yeux (pour voir un building au loin) c’est un voyage dans le temps.
On part à la recherche d’une boutique artisanale de tissus nankin bleu imprimé de la famille du batik.
La balade est très jolie et nous fait découvrir des habitations charmantes à taille humaine.
Après un labyrinthe de ruelles nous y voilà, nous avions vue l’existence de ce lieu dans le guide.
Une vrai fabrique artisanale de tissus de style batik, le nankin bleu.
Après quelques achats, nous profitons du calme du jardin avant de reprendre nos pérégrinations.
Nous faisons un déjeuner non loin de là dans une grande cantine, on choisit sur photos comme d’habitude.
On se régale (comme d’habitude) d’un plat de nouilles avec une délicieuse citronnade pour 143Yuan (environ 18€) pour deux.
Notre après-midi se poursuit par la visite du Centre artistique de l’affiche de propagande (20Yuan /personne, environ 2.50€), le lieu se mérite, au sous sol d’un immeuble des années 70, une fois qu’on a trouvé la première flèche indicatrice on est sauvé. La collection est constituée de plus de 3000 affiches des années 50 aux années 70, on y voit l’évolution des images et du discours. Photos interdites, mais la boutique permet d’acheter affiches, cartes postales, mugs, ou petits livres rouges. Ça vaut le coup, c’est ici
Nous poursuivons un parcours du guide par la visite de la maison de Ba Jin grand écrivain de « Famille » (on ne connaissait pas) mais c’est un havre de paix figé dans le style londonien avec son petit jardin (photos interdites).
Enfin nous faisons un dernier petit tour dans la Yoongfoo Elite résidence des années 30, cercle privé désormais ouvert à tous et où nous avons pu assister à une préparation de mariage binationale.
De retour dans le métro aucun espace ne se perd, tout se vend.
Ici on peut acheter 24h/24h, on finit au centre commercial à côté de l’hôtel par un burger,
et deux paires de chaussures pour moi, j’avoue j’ai craqué.
Bon au lit maintenant, nos pieds sont ampoulés et nos jambes sont lourdes.
J4 Samedi 3 Juin 2017
Après un bon petit déjeuner, à nous la « vieille ville », ses ruelles, son temple et le jardin Yu.
Après quelques stations de métro nous découvrons la « vieille ville », le style est ancien mais en fait c’est un immense centre commercial.
Nous cherchons le monastère Chenxiangge géré par des femmes moines, il est au cœur de la cité et quand nous passons le porche d’entrée, le calme s’installe, le bouddhisme apaise.
Au sein de ses lieux les photos ne sont pas autorisées, nous visitons deux vastes salles avec des bouddhas et une cours où brûle l’encens des fidèles.
On est un peu frustré car aucun moyen de comprendre les us et coutumes bouddhistes de ce monastère.
Nous profitons de l’artisanat vendus sur place, encens, bijoux de jade et objets de culte bouddhistes:)
Nous nous promenons dans quelques ruelles plus typiques, avant de déboucher sur un secteur commerçant type brocante.
Il y a foule, c’est samedi et la matinée est déjà bien avancée. Nous cherchons l’entrée du fameux, jardin Yu, lieu préservé et authentique sur deux hectares datant du 16ème siècle.
L’entrée coute 40Yuan (5€), des étudiants « officiels » sont disponibles pour vous faire une visite guidée, soit disant gratuite (on n’a pas essayé).
C’est un gouverneur du Sichuan qui a lancé sa construction. Le jardin de style Ming représente le monde en miniature avec ses paysages variés et de nombreux pavillons décorés.
Une fois que vous passez l’entrée l’ambiance s’apaise, c’est un havre de paix où il fait bon se poser pour quelques heures.
Il y a plein de lieux pour s’arrêter, se poser, lire, cela fait du bien de se sentir au calme et surtout dans un cadre de verdure. Je suis clairement pas une citadine et là l’échappée au jardin s’imposait.
De nombreuses carpes profitent des bassins et donnent une jolie touche de couleurs.
On s’y sent bien malgré le monde, l’espace est suffisant pour ne pas se sentir envahi.
On s’offre une petite boisson fraiche, on devient clairement accros à ces boissons vu le prix (2€) on y retourne deux à trois fois par jour.
Nous sommes sur la place et la police est présente grâce à un système de mobile-home surement rassurant pour les touristes (mais qui en fait sont bardés de capteurs, regardez les cameras sur le toit).
On repasse à l’hôtel faire une pause avant de tenter une échappée recommandée par le guide vers la vieille ville de Qibao à une heure de métro. Le guide nous promet une parenthèse à la modernité de Shanghai.
Il est 16 heures pas trop de monde dans le métro, on arrive en fin de journée sur Qibao et on galère un peu à trouver le fameux canal où se situe la vieille ville datant de la période Ming et Qing. Un gentil policier nous indique le chemin après qu’on lui ait montré la photo du guide, système D oblige quand la barrière de la langue nous handicape.
La foule est là mais le cadre vaut le détour même si le commerce est toujours au rendez-vous (je craque de nouveau pour des cotonnades de Nankin bleu).
Nous trouvons le charmant canal et ne résistons pas à la tendance selfie:)
Nous dégustons une délicieuse boisson fraiche et fruitée en terrasse.
Il fait doux et beau, c’est un bel endroit, on se sent bien.
Le jour commence à baisser et nous recherchons un restaurant de vapeurs, conseillé sur le guide mais comme on peut pas lire les noms on y va au feeeling. On le trouve enfin une merveille, un adorable cuisinier serveur nous installe nous donne la carte et nous sert.
Il s’agit des meilleurs vapeurs de ma vie avec double effet « kiskool » garanti car dans la bouchée vapeur est renfermé un peu de bouillon qui explose en bouche et accessoirement sur les vêtements:) WHAOU On en reprend deux fois histoire d’essayer différentes saveurs.
Ce n’est que plus tard que nous comprenons qu’il faut commander payer puis s’installer!!!
On fini sur un « vieux yaourt de Shanghai » (voir la carte), crémeux et délicieux qui se boit à la paille.
Ce restaurant c’est notre coup de cœur gastronomique de ce voyage.
Thomas ne résiste pas à l’envie de gouter des brochettes de poulpes pimentées dans la rue.
Elles ont cuites sous nos yeux et même pas malade. D’ailleurs je n’ai pas sorti mon Immodium du voyage c’est rare avec nos intestins surprotégés d’européens.
Il est temps de reprendre le chemin du modernisme car demain on prend le train pour Ningbo, deux heures en TGV chinois, direction l’université pour cinq jours d’intervention pour Thomas.
Partez pas sans lire la suite, notre deuxième semaine en Chine, intervenant à l’Université de Ningbo
On aime/ on aime pas
On aime
Le voyage, la découverte, une culture aux antipodes de la nôtre.
La nourriture variée, fraiche, originale.
L’impression de sécurité et l’entretien de tous les espaces avec du tri sélectif partout.
Le coût de la vie divisé par deux au moins.
On aime pas
La pollution, le smog.
Les centres commerciaux partout.
La consommation à tous les niveaux tout le temps.