C’est la deuxième partie de mon article sur la loi dite Macron et ce qu’elle à changé ou peut changer auprès des établissements concernés…. assurez-vous de lire la première partie avant de poursuivre sur cette page
Que peut-il se passer ?
C’est bien beau tout ça, mais que peut-il se passer dans ce nouvel environnement ?
Gardons déjà à l’esprit que le contrat de mandat n’est pas appliqué. La loi n’est pas appliquée, c’est quand même un comble, comme si les OTAs étaient au-dessus des lois. Tout le monde aimerait que la loi soit appliquée, à commencer par les hôteliers, les syndicats, la DGE et même la DGCCRF, mais le gouvernement ne semble pas vouloir la faire appliquer, si quelqu’un a une explication, on est beaucoup à en être preneurs… En tout cas il ne se passera pas grand-chose tant que le contrat de mandat ne sera pas appliqué, c’est la vraie révolution, qui permettrait de négocier d’autres points que la parité tarifaire, dont, notamment, l’achat du nom commercial, le système d’affiliation et les marchés autorisés ou non. Mais pour cela il faudra aussi avoir le pouvoir de négociation, ce n’est pas gagné.
Ensuite, les OTAs ne sont plus toutes seules sur le marché de la distribution. De nouveaux acteurs sont apparus, comme TripAdvisor, Google et même AccorHotels. Ces acteurs n’exigent pas la parité tarifaire à leurs partenaires, comme si la notion de parité n’était pas un point important. Booking.com annonçait d’ailleurs depuis quelques années que la parité était sur la sellette et qu’ils allaient lâcher du lest.
La relation de force avec les distributeurs est en train de se déplacer. Notamment sur les comparateurs de prix, qui vont retrouver leur véritable fonction si la parité disparait. C’est d’ailleurs sûrement pour cela que Trivago et Kayak ont été rachetés par Priceline et Expedia. Pour l’instant les hôteliers indépendants ne constatent pas de ROI sur ces canaux, c’est bien trop cher pour être rentable, comme si les gros organisaient une surfacturation pour rendre l’outil inintéressant pour l’indépendant. C’est sûr que là, la taille du catalogue joue beaucoup dans la rentabilité.
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Thomas Yung
Angers